Les plantes d’intérieur

Fleur en pot

Les plantes d’intérieur

L’arrosage, la vaporisation, le petit quart de tour, le rempotage… Ne dit-on pas aussi que les plantes d’intérieur ont besoin d’amour, qu’il faut leur parler! Mythe ou réalité? Ça ne coûte rien d’essayer!

La lumière et la croissance

Les principaux problèmes dans la culture des plantes d’intérieur proviennent d’un mauvais éclairage. Voyons pourquoi.

Ce sont les pigments situés dans les feuilles qui captent la lumière et qui leur procurent leur couleur. La lumière peut cependant varier en intensité et en qualité. Lorsque les plantes sont cultivées à l’intérieur, la croissance est généralement mal équilibrée puisque la lumière n’est pas captée également de chaque côté de la plante. Les tiges se développent alors de façon inégale, ne bénéficiant pas toutes de la même quantité de lumière.

Pour cultiver de belles plantes d’intérieur, il faut prendre l’habitude de tourner leur pot d’un quart de tour à chaque arrosage. La lumière sera alors distribuée sur toute la surface de la plante.

L’intensité lumineuse

L’intensité lumineuse équivaut à la quantité de lumière reçue par la plante. La quantité idéale varie selon le type de plante. Si l’intensité lumineuse est trop grande ou trop faible pour une plante donnée, la photosynthèse et la croissance de celle-ci diminueront. Dans le premier cas, la chlorophylle est détruite. Les feuilles pâlissent et montrent des taches décolorées devenant brunes et sèches. Dans le cas d’intensité lumineuse trop faible, la plante étiole, c’est-à-dire que la distance entre les noeuds augmente sur les nouvelles pousses. Les tiges deviennent grêles, les feuilles jaunissent et deviennent plus petites. Les feuillages bicolores deviennent verts et les plantes à fleurs cessent leur floraison.

La qualité lumineuse

plantes1 La lumière est en fait un flux de particules énergétiques appelées photons (nm). Chaque couleur a sa propre longueur d’onde. L’oeil humain perçoit un spectre de sept couleurs: rouge, orangé, jaune, vert, bleu, indigo et violet, celles comprises entre 400 et 750 nm. Les plantes, elles, utilisent surtout les ondes émises entre 445 et 750 nm: le violet/bleu et le orange/rouge. Le bleu permet d’obtenir des plants compacts et feuillus, tandis que le rouge favorise la croissance et la floraison.

La lumière du soleil répond aux exigences des plantes, ce qui n’est pas le cas de tous les types d’éclairage. Les ampoules classiques incandescentes émettent une lumière accentuée entre 650 et 700 nm, elles sont donc très peu efficaces pour la croissance des plantes. Les tubes fluorescents traditionnels se rapprochent un peu plus du besoin des plantes, mais n’offrent pas une source aussi complète que les tubes spécialisés destinés à la culture des plantes. Ces derniers sont plus coûteux, mais recommandés pour la culture à l’intérieur. Vos plantes d’intérieur doivent donc bénéficier d’une lumière naturelle (soleil) ou artificielle comme l’utilisation de tubes spécialisés. Malheureusement, la lumière obtenue avec des ampoules incandescentes traditionnelles ne peut leur suffire.

La source lumineuse selon les saisons

Une fenêtre au sud donne un maximum d’ensoleillement et de chaleur. De novembre à mars, les rayons y sont moins forts. Plusieurs plantes ont alors besoin de cette orientation pour compenser la baisse de lumière hivernale. Mais prenez garde, durant la saison chaude le soleil peut brûler le feuillage des plantes qui exigent moins de lumière et qui sont exposées au sud. Les fenêtres à l’est offrent le soleil du matin et la fraîcheur le reste de la journée. La lumière y est vive et le soleil pas assez fort pour brûler les plantes. Cette orientation est idéale pour les fougères, les gesnériacées…

Les fenêtres situées à l’ouest seront à privilégier pour les plantes qui exigent seulement quelques heures de soleil par jour. Par contre, au nord, la lumière hivernale est souvent insuffisante, même si certaines plantes peuvent s’en contenter l’été.

L’humidité de l’air

La réussite de la culture des plantes d’intérieur repose souvent sur le simple fait de savoir recréer le plus parfaitement possible les conditions climatiques naturelles des plantes. Vous trouverez dans le tableau suivant quelques indications quant au taux d’humidité recherché pour certaines catégories de plantes.

CATÉGORIE

POURCENTAGE D’HUMIDITÉ RELATIVE IDÉAL

Cactus et plantes grasses

Humidité très basse

Fougères

30 – 50 %

Plantes d’origine tropicale

50 – 75 %

De façon générale, une humidité relative de 40 à 60 % convient à la majorité des plantes d’intérieur.

On peut détecter les effets d’une humidité relative simplement par l’observation. Par exemple, si les extrémités et la marge des feuilles se dessèchent ou encore si, sur certaines espèces, les feuilles se recroquevillent, il y a un manque d’humidité relative. Le meilleur moyen, pour augmenter l’humidité relative, consiste à utiliser un humidificateur. Cependant, vous pouvez aussi placer les plantes qui aiment l’humidité dans les pièces plus humides comme la cuisine ou la salle de bain. Les plantes d’appartement souffrent du manque d’humidité principalement l’hiver, période de chauffage intense. Pour augmenter le taux d’humidité de l’air, il suffit de déposer la plante sur une grande soucoupe remplie de gravier et d’eau. L’eau ne doit pas toucher la base du pot, cette situation pourrait faire pourrir les racines. Placée ainsi, la plante pourra profiter de l’humidité créée par l’évaporation de l’eau. Il est aussi possible d’asperger le feuillage d’eau à l’aide d’un vaporisateur de deux à trois fois par semaine le matin de préférence.